Stop motion

La technique du stop motion consiste à animer image par image un objet immobile. On prend une première photographie de l’objet, on le déplace, on prend une seconde photographie et ainsi de suite. Comme pour les autres techniques d’animation, c’est la projection rapide et succincte de ces images qui donne une illusion de mouvement. Si l’utilisation de l’appareil photo pour décomposer le mouvement reste identique aux techniques en 2D, la scène plate peut désormais créer une notion spatiale. Cette sensation peut être ainsi augmentée ou diminuée suivant un cadrage se rapprochant alors de la prise de vue réelle. Le stop motion est utilisé pour animer un objet en volume.

N’importe quel objet peut alors être utilisé. Les pionnier.es du cinéma d’animation se tournent très vite vers l’animation en volume : Émile Cohl anime déjà des allumettes dans Les Allumettes animées en 1908 et Willis O’Brien connait un succès hollywoodien grâce à ses sculptures animées dans les années 1920. Le champ de l’animation en volume est aussi vaste que l’imagination : tout objet préexistant ou fabriqué pour les besoins du film peut être animé. Le plus couramment, les personnages sont créés spécialement, tout comme l’entièreté des décors.

Les personnages sont composés généralement d’un squelette en métal qui facilite leur manipulation et favorise la fluidité de leurs mouvements. Ils sont ensuite recouverts de pâte à modeler ou de matières plus ou moins rigides. Une panoplie de détails doit être pensé en avance comme par exemple les formes des bouches, les formes des yeux et les accessoires. Un mouvement de bras, un clignement de l'oeil... tout doit être pensé en amont.

Les personnages et les décors sont installés sur un plateau de tournage, le plus souvent dans un studio. La lumière est artificielle afin d’éviter des changements de contrastes pendant les scènes. Les animateur.rices animent ensuite image par image, mouvement par mouvement, les personnages et les décors.