Pixilation

La pixilation est une autre variante du procédé de stop motion où les “objets” animés peuvent être des personnes réelles. Les acteur.trice.s effectuent des mouvements en les réalisant étape par étape et en effectuant des pauses pour permettre la prise de photographies. La projection du résultat à 24 images produit une animation en pixilation.

Ce procédé facilite le trucage direct des images. Par exemple, si une personne se déplace en sautant et que les images enregistrées correspondent au moment où elle est en l’air, au final le personnage semble voler ! La pixilation permet ainsi de faire apparaître ou disparaître un objet, de déplacer les personnages sur un pied ou allongés par terre. Cette technique provoque souvent une sensation de bizarrerie chez le public : la photographie nous ancre dans un univers réaliste mais la décomposition synthétique des mouvements provoque souvent un effet comique.

C’est le réalisateur canadien d'origine britannique Norman McLaren qui s’initie en premier à cette technique de la pixilation, très bien illustrée dans son film réalisé en 1952, Voisins.

La pixilation peut être rapprochée d’une autre technique, bien que différente : le time-lapse (laps de temps) qui est un effet d’accéléré obtenu en photographiant une scène avec un intervalle de temps long par rapport à l’action photographiée.